Zones de Gestion

Une "zone de gestion" est une section d=un champ présentant la même sélection de facteurs limitatifs de rendement pour lesquels une seule action (ou pratique de gestion) pour un paramètre cultural spécifique (ou pratique de culture) est recommandée. L=établissement de zones de gestion est une façon simple de classifier les variations spatiales d=un même champ. Afin d=atteindre ses objectifs, la stratégie utilisée pour créer ces zones doit être basée sur les causes réelles et les relations entre les caractéristiques du champ et les rendements culturaux.

Les facteurs les plus importants à inclure lors de l=établissement de ces zones sont ceux qui possèdent des effets directs sur les rendements culturaux. Par exemple: la relation entre l=humidité des sols et le rendement des cultures - des sols sableux comparés à des sols argileux, le pH des sols, zones de mauvaises herbes, et les niveaux extrêmes d=éléments nutritifs des sols. Le problème dans la plupart des cas est que les tendances des rendements culturaux issues des cartes de rendement ne soient pas assez stables sur un période de plusieurs années pour déterminer de façon précise les zones de gestion. Les cartographies de la conductivité électrique des sols (CE) (voir l'annexe II  pour plus de détails)ou de la couleur pourraient amener une détermination de zones de gestion incorrectes à moins qu=elles ne soient minutieusement mise en relation avec les facteurs qui affectent directement la culture.

Le tableau 4 présente les facteurs des sols et des cultures à considérer pour la séparation des champs en différentes zones nécessitant différentes pratiques de gestion comme des taux variables d=application de chaux ou de fumier. Les Figures 1 et 2  montrent deux zones de gestion basées sur le potassium: le rapport du magnésium (magnésium) et la récolte rapportent. Les niveaux de K à magnésium résultent de la combinaison de la texture de sol, des applications d'engrais et des applications de K. Les deux basses zones de rendement sont un résultat du rapport de K:Mg étant extrêmement haut. Le rapport recommandé est 0.5, toutefois dans ce cas-ci la réduction de rendement s'est produite quand le rapport a excédé 3. Les mesures correctives concernent trouver une source d'engrais de magnésium ou limitent l'engrais de K appliqué dans ce secteur. Car le fumier plein est employé pour accumuler la matière organique, K sera encore appliqué.

Cartographie des Sols

La qualité nutritive des sols, le pH, le % de matière organique et la texture peuvent tous être cartographiés à partir des données géo-référenciées. Cependant, l=élément limitant le plus important est son coût. En général, les opérations commerciales ne prennent qu=un échantillon de sol par hectare. Ainsi, un champ qui aurait 6 ha ne serait représenté que par 6 points d=échantillonnage. Le choix de l=emplacement de l=échantillonnage ou de la division du champs déterminent alors l=apparence que prendra la carte du champ ce qui peut porter à confusion. La cartographie des sols pour le contenu en phosphore, potassium, pour le pH, etc., est produite en effectuant l=interpolation mathématique entre chaque valeur recueillie à l=échantillonnage. Un nombre restreint de points d=échantillonnage réduit la fiabilité des valeurs obtenues par interpolation (entre les échantillons), ce qui représente une large portion du champ. Ainsi, en apparence, la carte des sols présentera des points cibles à valeur déterminée avec des lignes contours de valeurs variables. Comparez le Figure 3  (six points) pour Figure 4  (82 points).

La cartographie en grille des sols peut être d=intérêt si la variabilité du rendement est causé par des variations des niveaux nutritifs ou du pH. Le Phosphore, le potassium et la chaux peuvent être appliqués avec mesures variables si la grandeur de la zone de gestion le permet. Cependant, avant d=encourir les frais pour obtenir une cartographie en grille des sols, il est important d=examiner attentivement les cartes de rendement afin de déterminer les raisons véritables d=une réduction de rendement. Dans certains cas, un échantillonnage intensif sur une grille détaillée peut avoir des effets fort bénéfiques pour l=environnement, en mettant en évidence des zones d=excès de P qui peuvent alors être mieux gérées. De même, si le champ possède de grandes variations en P (50 à 500 kg/ha), il existe peut être des zones qui reçoivent plus de P sous forme d=engrais inorganique ou de fumier. C=est en utilisant une grille d=échantillonnage intensive que ces zones variables en P pourront être localisées.

Tableau 4: Élaboration des zones de gestion

Données culturales et du Champ

Facteurs à considérer pour les zones de gestion

Élément nutritifs immobiles (P et K)

topographie/paysage, grille d=analyses des sols (géo-références), photos- aériennes de sol à nu, cartes des sols (petite échelle), carte de la Conductivité Électrique du sol (CE)

Azote (mobile) et fumier

texture du sol, matière organique, zone de rendement (tendances), photos aériennes sol à nu, NO3-N du sol pour l=épandage en bandes latérales, réflectance du couvert végétal - photos de télédétection, niveau de P du sol

Chaux

pH du sol, pH tampon, texture du sol

Taux d=ensemencement

rendements historiques, épaisseur de la couche arable, travail mécanique pour le contrôle des mauvaises herbes

Herbicides

cartographie des mauvaises herbes et observations, matière organique du sol

texture du sol, résidus de culture

Pesticides

propriétés du sol, rapports

Drainage

Photos aériennes noir-blanc, couleur des cultures (jaunissement), cartographie des drains souterrains

Eau (conditions d=humidité du sol)

texture du sol, topographie, matière organique du sol, zones de rendement