Etude de cas: Champ F

Historique du champ

Le Champ F est situé au sud de Montréal. La photo aérienne  montre de petites régions plus foncées, mais celles-ci ne correspondrent ni à la distribution spatiale de d'humidité du sol (Figure 1 ) ni à celle de la teneur en matière organique (Figure 2 ). Le sol du champ est une argile lourde. Le champ était plat, ne présentant qu'une dénivellation de 1-m sur les 700 m de longueur du champ (Figure 3 . Avec 6 échantillons à l'hectare et un total de 33 échantillons pour ce champ de 5 ha, la densité de l'échantillonnage sur grille fut bien inférieure à celle employée pour les sept autres champs. La disposition de la grille d'échantillonnage est présentée à la Figure 3 . Le nombre plus restreint d'échantillons donna lieu à des cartes de paramètres de sol présentant des zones circulaires. Le nombre insuffisant d'échantillons ne permit pas l'interpolation entre les points d'échantillonnage. Le plus il y a de points d'échantillonnage le plus la précision des points interpolés est grande. Il n'exista pas d'anciennes cartes de rendement pour ce champ. Le rendement en grain fut mesuré à la main à 30 des 33 points d'échantillonnage, les points du centre ayant été omis.

Phosphore et potassium

La distribution du phosphore (Figure 4 ) fut relativement uniforme, avec une étendue de variation de 85 à 246 kg P/ha et une moyenne de 144 kg P/ha. Le taux de fertilisation en P recommandé serait de 40 kg P2O5/ha. Selon la teneur moyenne en P du sol, sur 47% de son aire le champ reçut l'application recommandée en P, tandis que sur 18% il fut insuffisamment fertilisé, et sur 35% sur fertilisé. Les teneurs en K furent élevées, variant de 284 à 820 kg/ha, avec une moyenne de 454 kg K/ha (Figure 5 ). De tels niveaux élevés de K sont typiques des argiles lourdes. Les argiles retiennent le K et en enrayent le lessivage. Les teneurs en K des sols sablonneux sont beaucoup moins élevées. Les distributions du P et du K ne présentèrent aucune corrélation à la carte de rendement.

Disposition du rendement des cultures - non normalisée

Généralement pour un champ de cette envergure il y aurait 20,000 points de rendement provenant d'une moissonneuse-batteuse, plutôt que les 30 points échantillonnés à la main. Le rendement moyen du maïs en 1999 fut de 7.9 t/ha, avec une étendue de valeurs de 4 à 12 t/ha (Figure 6 ). Il se peut que la région de basse élévation à l'extrémité est du champ (aussi la tournière) eut été compactée ou bien souffrait de drainage inadéquat, ayant pour résultat une perte de rendement. Aussi le ruissellement se ferait-il dans cette direction.

Disposition du rendement des cultures - normalisée

La carte (Figure 7 ) normalisée de rendements montre qu'en 1999, 55% de la superficie du champ présenta des rendements à 10% près du rendement moyen (100%); 24%, des rendement de plus de 10% en deçà de la moyenne; et 21%, des rendements de plus de 10% en dessous de la moyenne. Ces pauvres rendements furent situés dans le tier est du champ, qui différa du reste du champ par sa texture plus limoneuse (Figure 8 ). La fraction limoneuse du sol peut engendrer des difficultés de drainage et lorsque élevée ne permet pas la formation d'aggradations solides. Dans cette région de pauvres rendements la teneur en calcium (Figure 9 ), le pH du sol (Figure 10 ), et la teneur en magnésium (Figure 11 ) furent tous moins élevés, demeurant tout de même à des niveaux suffisants pour satisfaire aux demandes de la culture. Ces niveaux furent plus élevés que ceux de plusieurs des autres champs étudiés. La teneur en matière organique de cette région (Figure 2 ) fut moins élevée que celle du reste du champ, ce qui reflète peut être une croissance réduite de la culture et donc un retour au sol moins élevé des résidus de racines et de culture. Comme la matière organique aide à former des agrégats solides, ce qui à son tour augmente la porosité du sol, une telle basse teneur en matière organique aurait un effet sur l'infiltration de l'eau dans le sol.

Cartes spatiales, temporelles et classifiés par mode de gestion

Ces cartes de gestion nécessitent plusieurs années de données de rendement qui ne furent pas disponibles pour ce champ.

Cartes des caractéristiques physiques et teneurs en éléments nutritifs du sol

La distribution du % de saturation en P et de la teneur en Al du sol est présentés aux Figures 12  et 13, respectivement. Les % de saturation en P furent tous bas, avec les valeurs les plus basses situées dans la région de pauvres rendements (teneur élevée en limon), où la teneur en Al fut la plus élevée. L'aluminium ne fut toutefois pas à un niveau pouvant être toxique aux plantes. Le pH de cette région (Figure 10 ) fut d'entre 5.9 et 6.2, ce qui est assez, mais pas excessivement, bas pour le maïs. Le sol de la région problématique est classé comme une argile limoneuse tandis que celui du reste du champ est une argile lourde. La classe texturale peut être établie selon les pourcentages en argile (Figure 14 ) et en sable (Figure 15 ) avec le triangle disponible au site suivant. http://www.ncat.edu/~lik/wetland/images/Stt.html . Les teneurs en azote-ammoniacale (Figure 16 ) et azote-nitrate (Figure 17 ) furent déterminées pour des échantillons prélevés en juillet 2000, et furent basses sur l'étendue du champ, moyennant 19 kg nitrate-N/ha.

Conclusions et recommandations

La région de bas rendements correspondra à un changement de texture du sol, une propriété que le mode de gestion ne puit altérer. Mais comme cette région présenta aussi une teneur en matière organique basse, un apport de matière organique pourrait y améliorer la structure du sol et ainsi sa capacité d'infiltration. Lors de l'échantillonnage en 1999 et 2000 aucune eau morte ne fut observée en surface et aucune réduction en hauteur de la culture ne fut apparente (indicateurs de drainage insuffisant). La couleur de la culture fut uniformément bonne, sans rayures ni vert pâle.