Etude de cas: Champ H

Historique du champ

Le champ H est situé au sud de Montréal. La photo aérienne  témoigne que le champ G fut à l'origine deux champs. Le champ au nord a une section qui n'est pas cultivée parce qu'elle contient beaucoup de pierres et présente des affleurements de roche. Avec une différence d'élévation de 3.7 m, ce champ présente d'importantes dénivellations (Figure 1 ). Ce champ de 8-ha fut échantillonné à une densité de 10 échantillons à l'hectare, soit 82 échantillons pour l'ensemble du champ. La grille d'échantillonnage est présentée à la Figure 1. Le rendement en grain fut évalué à la main à chacun des 82 points d'échantillonnage. Aucune carte de rendement n'existait des années précédentes.

Phosphore et potassium

La distribution spatiale du phosphore, basée sur 82 points d'échantillonnage, est présentée à la Figure 2. Le champ présenta une teneur moyenne en phosphate de 148 kg P/ha, avec une étendue de valeurs de 66 à 270 kg P/ha. L'application recommandée de P pour le maïs fut de 40 kg P2O5/ha. Selon cette carte, 34% de la superficie reçut la dose d'engrais recommandée, 21% fut insuffisamment fertilisée, et 45% fut sur fertilisée. La Figure 3  présente une carte basée sur six points d'échantillonnage, choisis de façon aléatoire, un chiffre qui se rapproche de celui qu'un service commercial utiliserait. Dans ce cas, selon la carte interpolant les 6 points, 30% de la superficie aurait reçu la dose d'engrais recommandée, 21% aurait été insuffisamment fertilisée, et 49% aurait été sur fertilisée. Un partie plus grande du champ aurait ainsi été estimé comme ayant un teneur en P dépassant 150 kg/ha. La distribution spatiale du K est présentée à la Figure 4 . La teneur moyenne en K fut de 309 kg/ha, avec une étendue de valeurs de 94 à 696 kg/ha. Ces teneurs en K sont relativement élevés pour un sol limoneux ou un limon argileux. Le champ est près de l'étable à vache laitières et reçut plusieurs épandages de purin d'étable. La carte de distribution de la teneur en K basée sur les mêmes 6 points est présentée à la Figure 5 . La distribution spatiale de la teneur en K est semblable entre les deux cartes (6 points vs. 82 points). Dans ce cas les 6 points représentent avec exactitude la teneur en K du champ, mais le K ne représente pas un problème environnemental.

Disposition du rendement des cultures - non normalisée

Le schéma 6  donne la carte de rendement basée sur 82 points témoin. Le rendement moyen était 11.8 t/ha avec une gamme de 4 à 16 t/ha. Les modèles de rendement ne sont pas corrélés avec les distributions de P ou de K. Aucun des autres paramètres mesurés de sol ne montre n'importe quel rapport avec le rendement.

Disposition du rendement des cultures - normalisée

Le rendement normalisé de 1999, 57% de la superficie du champ étant à 10% près de la moyenne, et 24% excédant de plus de 10% le rendement moyen, est présenté à la Figure 7 . Il n'y a encore pas de raisons ou de similarités de disposition permettant d'expliquer pourquoi certaines régions eurent un rendement élevé, ou pourquoi 19% de la superficie du champ eut un rendement de plus 10% en deçà de la moyenne.

Cartes spatiales, temporelles et classifiés par mode de gestion

Ces cartes de gestion nécessitent plusieurs années de données de rendement qui ne furent pas disponibles pour ce champ.

Cartes des caractéristiques physiques et teneurs en éléments nutritifs du sol

La Figure 8  témoigne que le % de saturation en P fut de moyen à élever, avec 75% de la superficie du champ ayant une valeur entre 5 et 10%. Environ 25% du champ fut dans la zone "élevé" ce qui pourrait s'avérer un problème quant à l'application de P, que ce soit sous forme d'engrais ou de purin. La teneur en aluminium varia largement à travers le champ, de 480 à 1300 mg/kg de sol (Figure 9 ). La teneur de Al est basé sur le matériau d'origine et est donc une caractéristique intrinsèque du sol, c'est à dire que sa teneur ne peut pas être changée par le producteur. Les teneurs en calcium (Figure 10 ) et en magnésium (Figure 11 ) furent suffisantes pour la croissance de la culture et donc aucunes mesures de remédient ne paraissent pas nécessaires. La distribution de la teneur en matière organique, variant de 2.5 à 7.5% sur l'ensemble du champ, est présentée à la Figure 12 . Quoique normalement une teneur élever en sable serait liée à une teneur en matière organique peu élevée, dans le cas présent la teneur en matière organique ne fut pas inversement corrélée à la teneur en sable du sol (Figure 13 ). Cependant les teneurs élevées en argile (Figure 14 ) furent corrélées à des teneurs élevées en matières organiques. Les matières organiques se lient à l'argile et y est protégé de la décomposition. La teneur en limon (Figure 15 ) ne présente aucune relation avec les autres paramètres de sol. Un bon pH (Figure 16 ) exista pour le maïs, excédant 6.2 sur plus de 95% de la superficie du champ Les teneurs en azote-ammoniacale (Figure 17 ) furent basses (moins de 9 kg/ha), tandis que les teneurs en azote-nitrate (Figure 18 ) furent d'au moins 16 kg/ha sur 90% de la superficie du champ. Les teneurs en N furent déterminées pour des échantillons prélevés en juillet 2000. Des humidité du sol (Figure 19 ) plus élevés furent associées au régions à haute teneur en argile.

Conclusions et recommandations

Le champ ne présenta pas de régions bien définies de rendement bas ou élevé pouvant être expliquées par les paramètres ayant été mesurés. Comparé aux autres études de cas, ce champ présenta en moyenne un rendement de maïs grain assez élevé, avec 81% de la superficie produisant des rendements bons ou élevés. Un problème pourrait advenir avec le % de saturation en P, étant donné qu'il approche du niveau critique de 10% saturation en P, mais la teneur moyenne en P fut inférieure à 250 kg P/ha. Des restrictions quant à la quantité de P appliqué sous forme d'engrais ou de fumier est imposés aux champs dont le % de saturation en P excède10% et dont la teneur en P excède 250 kg P/ha.