Etude de cas: Champ G

Historique du champ

Le champ G est situé au sud de Montréal. La photo aérienne  témoigne des anciennes pratiques de gestion du champ. Le champ G fut à l'origine quatre champs et la trace des fossés originaux paraît comme des lignes blanches courant du nord-est au sud-ouest. Le sol varie d'une argile limoneuse à une argile lourde. Avant l'avènement du drainage souterrain, la gestion des argiles lourdes utilisait un mode de drainage en surface avec des plates-bandes surélevées d'une largeur d'environ 50 m. De petits fossés formaient les côtés de ces plates-bandes. Un fossé principal suivait le centre du champ. Aucune trace visuelle des ces fossés ne demeure dans le champ, quoique les plates-bandes sont encore quelque peu visibles.

Avec la mise en place de drains souterrains et l'augmentation de la taille de la machinerie, plusieurs de ces petits champs furent réunis en un seul champ. Cependant, sur les cartes de certains paramètres de sol du champ G, il demeura des traces de l'ancien mode de gestion. Le pH et la teneur en matière organique du sol sont présentés aux Figures 1 et 2, respectivement. Le pH du sol fut plus élevé là où les deux petits fossés avaient étés auparavant (bleu foncé = pH > 7) parce que le sous-sol y avait un pH plus élevé que celui du sol de surface. Par contre, le fossé central, servant plus longtemps que les autres fossés (les 4 champs furent d'abord réunis en 2 champs, puis plus tard en un seul champ, le Champ G), présenta un pH inférieur, mais une teneur en matière organique supérieure à ceux du reste du champ. La décomposition de la matière organique et les sols plus humides gardèrent le pH moins élevé aux environs des anciens fossés.

Ce champ de 8-ha fut échantillonné à une densité de 10 points à l'hectare pour un total de 81 points d'échantillonnage. Tel que le démontre la carte d'élévations à la Figure 3 , ce champ était relativement plat, avec une dénivellation de moins de 1-m. La grille d'échantillonnage est aussi présentée à la Figure 3.

Phosphore et potassium

La distribution spatiale du phosphore est présentée à la Figure 4 . Le champ présenta une teneur moyenne en phosphate relativement basse, 83 kg P/ha, avec une étendue de valeurs de 16 à 144 kg P/ha. Etant donné la teneur en P du sol, l'application recommandée de P pour le maïs fut de 60 kg P2O5/ha. Selon la distribution de la teneur en P du sol, 38% de la superficie reçut la dose d'engrais recommandée, 18% fut insuffisamment fertilisée, et 44% fut sur fertilisée. La bande centrale du champ, courant du nord-est au sud-ouest, présenta des teneurs en P beaucoup plus élevées que celles de part et d'autre de cette bande. Il n'est pas clair pourquoi. Les teneurs en K furent élevées, avec une moyenne de 367 kg K/ha, et une étendue de valeurs de 294 à 556 kg/ha (Figure 5 ). Des teneurs élevées en K sont communes pour des sols à haute teneur en argile.

Disposition du rendement des cultures - non normalisée

Malheureusement, à cause d’une mésentente entre le producteur et l'opérateur de la moissonneuse-batteuse, aucune carte de rendement ne fut obtenue pour 1999, et aucune carte de rendement n'existait pour les années précédentes.

Disposition du rendement des cultures - non normalisée

Il n'y eut aucune carte de rendement

Cartes spatiales, temporelles et classifiés par mode de gestion

Ces cartes de gestion nécessitent plusieurs années de données de rendement qui ne furent pas disponibles pour ce champ.

Cartes des caractéristiques physiques et teneurs en éléments nutritifs du sol

Le % de saturation en P fut bas, avec 95% de la superficie du champ ne dépassant pas 5% de saturation (Figure 6 ). C'est une bonne chose s'il devenait nécessaire d'épandre du fumier sur ce champ. La disposition spatiale de la teneur en aluminium est présentée à la Figure 7 . Etant donné que la teneur en Al fut relativement uniforme et élevée de part en part du champ, cette teneur en Al ne fut pas fortement corrélée au % de saturation en P. Les teneurs en calcium (Figure 8 ) et en magnésium (Figure 9 ) furent très élevées, mais ceci n'était qu'un reflet du matériau d'origine. Ces teneurs en Ca et Mg sont normaux pour un tel sol argileux. De la même façon, le pH du sol (Figure 1 ) fut élevé, dépassant 6.6 sur plus de 90% de la superficie du champ. Ces niveaux élevés ne devraient pas causer de problèmes de croissance de la culture. Bonne pour un sol argileux, la teneur en matière organique (Figure 2 ) varia entre 4.8 et 6.8 % sur 50% de la superficie du champ. Les distributions spatiales des teneurs en sable, limon et argile sont présentées aux Figures 10, 11  et 12. La teneur en sable ne dépassa pas 10% sur l'ensemble de la superficie du champ, tandis que la teneur en limon varia entre 35 et 50%.

Conclusions et recommandations

Comme il n'y a pas de cartes de rendement pour ce champ, il est impossible de discuter de relations existantes entre les paramètres de sol et le rendement. Il est cependant important de noter que les effets d'anciennes pratiques de gestion (anciens fossés, mesures de drainage, etc.) persistent longtemps. Les sols ont la mémoire longue.